Cela fait presque 30 ans que l’étiquette énergie éclaire les consommateurs sur la consommation énergétique des appareils électroménagers et domestiques qu’ils souhaitent acheter. Des réfrigérateurs aux téléviseurs en passant par les aspirateurs, elle est venue s’apposer sur un nombre toujours plus important d’objets tels que les pneus, les voitures et même les logements. Au fil du temps, les réglementations en termes d’impact environnemental ont évolué, prenant en compte non seulement la consommation d’énergie des appareils mais également leur éco-conception, leur réparabilité ou encore leur recyclage. Combinées aux progrès technologiques, elles ont rendu nécessaire la création d’une nouvelle étiquette énergie, plus informative et plus transparente pour le consommateur.
L’étiquette énergie, c’est quoi ?
Le 22 septembre 1992, une directive du Conseil de l’Europe décide l’apposition d’une « étiquette énergie » sur la plupart des appareils électroménagers et des ampoules électriques. A l’époque cette décision reflète une prise de conscience à l’échelle européenne. Afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre et la pollution responsables du réchauffement climatique, il faut diminuer notre consommation d’énergie et notre impact environnemental. Pour y arriver, l’une des solutions consiste notamment à informer le plus clairement possible le consommateur sur la consommation énergétique moyenne des appareils électriques qu’il achète. L’étiquette énergie se présente donc sous la forme d’une petite fiche (ou autocollant).
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Apposée obligatoirement sur un grand nombre d’appareils électroménagers, elle comporte un certain nombre d’informations réglementaires :
- La « classe énergétique » de l’appareil, représentée par une lettre (« A » pour la meilleure classe énergétique) et une bande de couleur horizontale allant du vert foncé (équipement le moins énergivore) au rouge (le plus énergivore),
- Le nom du fournisseur ou la marque,
- La référence du produit,
- La consommation énergétique annuelle en kWh (kilowattheure),
- Le niveau de bruit de l’appareil (en décibels, dB).
En 2011 l’étiquette énergétique subit un premier lifting. En effet dès 2017, grâce aux progrès technologiques, de nombreux appareils sont déjà classés A. C’est ainsi qu’apparaissent de nouvelles classes A+, A++ et A+++. Pour le consommateur, cela commence à devenir compliqué de connaître les performances environnementales réelles de l’appareil qu’il achète. Car un lave-linge ou un lave-vaisselle classé A+ peut donner l’impression d’être écologiquement et énergétiquement performant alors qu’en réalité le classement A+ est déjà loin derrière A+++. En perdant en lisibilité, l’étiquette énergétique perd aussi en efficacité. L’Union Européenne décide donc de la revisiter.

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9.9 €La nouvelle étiquette énergie en détail
La nouvelle version de l’étiquette énergie a fait son apparition en mars 2021. Mais tous les produits et appareils électroménagers ne la possèdent pas encore car sa mise en place par les constructeurs demande un peu de temps. A ce jour sont concernés les appareils de froid (réfrigérateurs, congélateurs et combinés, caves à vin), les appareils de lavage (lave-linge et machine lavante séchante, et lave-vaisselle). En septembre ce sont les écrans de télévision et d’ordinateur, puis les ampoules et LED qui ont été concernés. Courant de l’année 2022 les sèche-linge, hottes, fours, aspirateurs ou encore climatiseurs se verront apposés eux aussi la nouvelle étiquette énergie.
Afin de ne pas trop perturber les consommateurs, l’Union Européenne a conservé l’aspect général de l’étiquette, ainsi que les informations principales (classe énergétique avec bandes de couleur (du vert foncé au rouge), consommation énergétique de l’appareil en kWh, nom du fabricant et modèle, bruit en dB). Mais pour qu’elle soit plus lisible et encore plus informative, elle a modifié et ajouté certains éléments :
- Les niveaux de performance énergétique des appareils électroménagers ont été recalculés afin de répondre aux nouvelles normes environnementales et directives européennes plus exigeantes. Ainsi l’échelle de notation qui indique la classe énergétique ne comporte plus de classes A+, A++ et A+++. Désormais les lettres A (couleur vert foncé) à G (couleur rouge) seront les seules utilisées, comme c’était le cas sur les premières étiquettes énergie. Par exemple, la lettre A+++ équivaut désormais à la lettre B ou C en fonction de l’appareil.
Il est à noter qu’aucun appareil commercialisé n’obtient encore la lettre A qui désigne la meilleure performance énergétique. L’objectif de l’Europe est en effet d’encourager les constructeurs à innover en fabriquant des appareils électriques toujours plus économes en énergie pour l’obtenir. Donc si vous achetez un réfrigérateur classé B aujourd’hui, il s’agit bien du plus performant du marché !
- Un QR code (en haut à droite) peut être scanné depuis un smartphone. Il permet d’accéder rapidement à une base de données européenne EPREL (European Product Database for Energy Labelling) qui fournit non seulement les éléments figurant sur l’étiquette énergie mais également des informations incluses dans la fiche d’information produit.
- La consommation électrique est présentée plus clairement au centre de l’étiquette. Elle s’exprime toujours en kWh mais va dépendre du type d’appareil. Ainsi vous pourrez lire des consommations en kWh/an, en kWh pour 1 000 heures d’utilisation (pour un écran de TV par exemple), ou en kWh pour 100 cycles (pour une machine à laver ou un lave-vaisselle).
- De nouveaux pictogrammes renseignent sur des caractéristiques spécifiques de l’appareil : nombre de couverts pour un lave-vaisselle ou de bouteilles pour une cave à vins, durée des programmes (en heures et minutes), dimensions ou contenance, consommation d’eau ou encore performance d’essorage.
- Le niveau sonore de l’appareil en fonctionnement (indiqué en dB) est également classé sur une échelle de perception sonore allant de A à D.
Bon à savoir :
- Certains équipements ménagers, comme les chauffe-eaux ou les chaudières, ne seront concernés par la nouvelle étiquette énergie qu’en 2030.
- Les machines à café ne possèdent pas d’étiquette énergie car elles sont déjà soumises à des mesures d’économies d’énergie (système automatique de limite de durée de maintien au chaud, mode veille dont la consommation électrique est inférieure à 1 watt en veille…).
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Habitué aux classes A+ et autres ++, le consommateur va devoir réapprendre progressivement à lire l’étiquette énergie en se familiarisant avec les nouvelles classes énergétiques. En mentionnant de nouvelles informations comme la consommation d’eau ou la consommation d’électricité pour un nombre de cycles déterminé, l’étiquette énergie renseigne clairement sur l’impact environnemental global de chaque appareil électroménager. Mieux informé, vous pouvez ensuite facilement choisir l’électroménager qui vous aidera à faire un geste pour la planète tout en réduisant vos dépenses sur le long terme.
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